L’astronaute Jim Lovell, commandant de la mission Apollo 13 et coauteur de la célèbre phrase “Houston, on a un problème”, est mort à 97 ans

Le site Space.com rend hommage à l’homme “qui a participé à faire passer la mission lunaire Apollo 13 de quasi-désastre à un modèle d’ingéniosité et de survie” : Jim Lovell, 97 ans, est mort jeudi 7 août à Lake Forest (Illinois), ont annoncé vendredi 8 août des responsables de la NASA, l’agence spatiale américaine. Lovell, alors pilote d’avion dans les forces navales, “a rejoint la NASA en septembre 1962, au sein de la deuxième promotion d’astronaute ayant jamais existé au sein de l’agence”, rappelle Space.com, qui cite parmi ses camarades de promotion Neil Armstrong, membre du premier équipage à marcher sur la Lune, et Ed White, le premier américain à marcher dans l’espace.

En avril 1970, il fait partie de l’équipage d’Apollo 13, sa quatrième mission – un record à l’époque –, direction la Lune. Avec le pilote de module lunaire Fred Haise, ils doivent devenir les cinquième et sixième personnes à poser le pied sur le satellite de la Terre. “Ils devaient explorer un site appelé Fra Mauro, un haut plateau dont la topographie pouvait fournir des informations précieuses sur la géologie lunaire”, raconte le New York Times. Mais après “l’explosion d’un réservoir à oxygène dans le module de commande et de service”, les trois astronautes doivent renoncer à leur objectif et “basculent en mode survie”, explique Space.com. Après avoir “converti leur module lunaire Aquarius en un canot de sauvetage”, selon les mots des responsables de la NASA, ils parviennent à revenir sur Terre.

Cette mission exceptionnelle, Jim Lovell va la raconter en 1994 dans son ouvrage Apollo 13 : perdus dans l’espace (Robert Laffont, 1995), coécrit avec le journaliste scientifique Jeffrey Kruger, sur lequel est basé le film de Ron Howard Apollo 13 (1995), qui popularise la phrase prononcée par Lovell : “Houston, on a un problème” (“ Houston, we’ve had a problem”). Tom Hanks hérite du rôle de Lovell, aux côtés de Bill Paxton (Haise) et Kevin Bacon (Jack Swigert, le pilote du module de pilotage). “Il y a des gens qui osent, qui rêvent et qui mènent les autres vers des endroits où ils n’iraient pas seuls. Jim Lovell […] en faisait partie ”, a réagi Tom Hanks, vendredi, dans un message sur Instagram.

Le site d’actualité d’Hollywood Deadline explique que même si “le film a été salué pour sa fidélité à la réalité”, il “a pris quelques libertés avec la célèbre phrase. Si le film montre Lovell, interprété par Hanks, comme le premier à prononcer cette déclaration, c’est Swigert qui l’a prononcée en premier. Après le premier ‘OK, Houston, on a un problème’ de Swigert, le centre de contrôle a demandé à l’équipage de répéter, et Lovell a alors déclaré : ‘Ah, Houston, on a un problème.’”

Au total, Lovell a cumulé 715 heures de vol dans l’espace, “plus que n’importe quel astronaute de programmes pionniers Mercury, Gemini et Apollo, créés par les États-Unis dans le cadre de leur course à envoyer un homme sur la Lune avec l’Union soviétique”, estime le New York Times. Mais le quotidien le rappelle : “Le capitaine Lovell n’a jamais réalisé son rêve d’atteindre la surface lunaire.”